Accueil
path arrow
Actualités
path arrow
PHAROS : le Gardien Virtuel de la Légalité en Ligne
PHAROS : le Gardien Virtuel de la Légalité en Ligne
Safebear
2024-03-20

Pharos, la plateforme française de signalement des contenus illicites sur internet, est un rempart essentiel dans la lutte contre la cybercriminalité. Fondée en 2009 par le Ministère de l'Intérieur et gérée par l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC), elle joue un rôle crucial dans la détection et la suppression des contenus illicites.

On y retrouve par exemple : 

  • L'incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination

  • Les infractions sexuelles sur mineur

  • Le phishing (hameçonnage)

  • La prostitution, le proxénétisme et le tourisme sexuel

  • La pédopornographie

  • La contrefaçon

  • La diffusion de fausses informations

En 2022, Pharos a reçu plus de 2,5 millions de signalements, dont 70 % ont été traités. Parmi les contenus illicites les plus signalés, on retrouve les contenus haineux (20 %), les contenus pédopornographiques (15 %) et les contenus de phishing (10 %).

Comment fonctionne Pharos ?

La force de Pharos réside dans sa simplicité et son accessibilité. Tout individu peut signaler un contenu illicite de manière anonyme en se rendant sur la plateforme Pharos, accessible depuis le site officiel du Ministère de l'Intérieur. Les utilisateurs peuvent signaler de manière anonyme, bien que la fourniture d'informations détaillées puisse aider dans le processus d'enquête.

Une fois le signalement reçu, Pharos examine le contenu signalé et, si nécessaire, le transmet aux autorités compétentes pour enquête. Cette coopération entre le public et les forces de l'ordre est essentielle pour assurer une réponse rapide et efficace aux activités illicites en ligne.

Les défis actuels de Pharos

Cependant, Pharos n'est pas exempt de défis, notamment en matière de cyberharcèlement. Des problèmes tels que le manque de moyens humains et financiers, la difficulté à identifier les auteurs, une législation jugée insuffisante, et le sous-reporting des victimes rendent la lutte contre le cyberharcèlement complexe.

Des solutions potentielles, telles que l'augmentation des moyens de l'OCLCTIC, le développement d'outils anti-anonymat en ligne, l'amélioration de la formation des professionnels de la justice, et une sensibilisation accrue au cyberharcèlement, sont suggérées pour renforcer l'efficacité de Pharos.

Les Défis Actuels de Pharos dans la Lutte Contre le Cyberharcèlement

Pharos se trouve actuellement confrontée à plusieurs problèmes majeurs, notamment dans le domaine du cyberharcèlement. Ces défis complexes touchent divers aspects, allant du manque de ressources à la législation insuffisante.

En effet, L'OCLCTIC, en charge de Pharos, souffre d'un sous-effectif et de contraintes budgétaires, entraînant des retards dans le traitement des signalements. Cette situation peut dissuader les victimes de signaler les faits, soulignant la nécessité de renforcer les moyens de l'organisme.

Cyberharcélement et anonymat

De plus, le cyberharcèlement est accompagné par la question majeure de l'anonymat en ligne qui ne permet pas d’identifier avec facilité l’expéditeur des messages, rendant la poursuite des auteurs particulièrement ardue. Pour se faire, Pharos doit collaborer avec les plateformes en ligne, cependant, cette coopération peut parfois être difficile en raison de questions liées à la vie privée et de la complexité des procédures légales transfrontalières.

Une législation décourageante ?

La législation française en matière de cyberharcèlement est souvent jugée insuffisante, avec des peines toujours relativement faibles. Cette lacune peut décourager les victimes dans leur souhait de porter plainte. De plus, si le détracteur n’est pas en France et donc issu d’une différente juridiction, cela complique encore plus la coordination des enquêtes et la poursuite légale.

Il faudra également des preuves solides pour étayer les accusations. Rassembler des preuves électroniques tout en respectant les procédures légales peut rapidement être un défi.

Des freins légitimes ?

Enfin, ces multiples causes, accompagnée de la peur de représailles, la crainte de ne pas être pris au sérieux, ou encore le doute quant à l'obtention de justice font que de nombreuses victimes de cyberharcèlement ne signalent pas l’infraction.

Face à ces défis, plusieurs pistes de solution 

  • Augmentation des Moyens de l'OCLCTIC pour recruter davantage de personnels spécialisés pour renforcer les capacités de traitement des signalements.

  • Lutte contre l'anonymat et l’impunité en ligne en développant de nouveaux outils (comme SafeBear) pour faciliter l'identification des auteurs de cyberharcèlement et renforcer la traçabilité en ligne.

  • Mettre en place davantage de campagnes de sensibilisation pour prévenir les comportements à risque et encourager les victimes à signaler les incidents.

Un Appel à l'Action Coordonnée :

Les problèmes actuels rencontrés par Pharos dans la lutte contre le cyberharcèlement soulignent la nécessité d'une action coordonnée et du développement de nouveaux moyens qu’ils soient techniques ou législatifs. En renforçant les moyens, en améliorant la législation et en sensibilisant le public, la France peut progresser vers un environnement en ligne plus sûr et plus juste. La complexité des enquêtes et l'évolution rapide des technologies exigent une adaptation continue des stratégies et des ressources pour faire face aux défis changeants du monde numérique.

Autres articles
blog placeholder
Le cyberharcèlement : définition et réglementation
Qu’est ce que le cyberharcélement et que risque-t-on si on en est reconnu coupab
Nicolas
2024-03-20
blog placeholder
La nouvelle loi de régulation de l’espace numérique : SREN
Le projet SREN, ou projet de loi visant à sécuriser et réguler l'espace numériqu
Safebear
2024-03-20
L'innovation Française qui sécurise les échanges en ligne pour tous
Nous suivre
facebook x
linkedin instagram
© 2024 SafeBear